LE SURREALISME EN BELGIQUE
Une invention collective
conférence de Philippe Dewolf 
lectures d'Isabelle Dumont

Paul Nougé, La subversion des images, 1929-30



Trois poètes sont à l’origine, en 1924, de l’activité surréaliste en Belgique : Paul Nougé, Camille Goemans et Marcel Lecomte ; l’arrivée de René Magritte dans le groupe s’effectue un peu plus tard. Leur œuvre, parfois commue, est plus le fruit de leur imagination que de leur imaginaire : à base de calcul (Nougé), d’observation (Lecomte) de changement d’échelle et de rapport (Magritte) ; bien loin de l’écriture automatique ou, pire, du saugrenu et du bizarroïde auxquels on associe stupidement le surréalisme. 
Nougé réclamait que l’on inventât des sentiments fondamentaux, Lecomte pensait pouvoir faire de même avec le mythe, Magritte est en recherche constante d’une image valable comme réponse à un problème donné. Et la dernière revue surréaliste à paraître en Belgique avant l’entrée en guerre, en 1940, s’intitule L’Invention Collective.

Première présentation aux Midis de la poésie le 22/11/2011
En partenariat avec le service EDUCATEAM des Musées royaux des Beaux-arts 

Philippe DEWOLF

Né à Bruxelles en 1952. Licencié en Philosophie et Lettres. Journaliste, chargé de rubrique à la RTBF. Auteur de trois recueils de poésie publiés aux éditions Le Cormier et d’un lexique mozartien au Daily-Bul. A coordonné la réédition des chroniques littéraires et artistiques de Marcel Lecomte (Labor), ainsi que de ses Poésies complètes (La Différence). Notices concernant les Œuvres de Marcel et Gabriel Piqueray, Le Surréalisme en 1929 (Didier Devillez).