REGARDING

Presse

Brussel deze week, 23-29/5/2008 (Oonagh Duckworth)




La Libre, 26/5/2008 (Marie Baudet)




Le Soir, 26/5/2008 (Jean-Marie Wynants & Catherine Makereel)


Le temps est aussi au cœur de Regarding d’Annik Leroy, Isabelle Dumont et Virginie Thirion. Le temps et le regard. En entrant à la Raffinerie, on découvre d’abord trois installations d’Annik Leroy autour d’Ulrike Meinhof. Des images vidéo où presque rien ne bouge, des mots qui défilent sur l’écran ou que l’on entend dans l’espace, des sons divers. Est-ce un spectacle ou une expo ? Ni l’un ni l’autre et un peu des deux à la fois. Un mélange d’installation et de performance. Le temps passant, on s’imprègne des images d’enfermement imaginées par Annik Leroy, on lit à la lueur incertaine d’une lampe murale les textes de Meinhof que l’on emporte ensuite avec soi.

Puis, petit à petit, on se dirige vers l’espace de représentation. Là, des images de guerre apparaissent sur deux petits écrans. La caméra se promène sur ces images, relevant un détail ou glissant sur la feuille imprimée. Puis la voix de Virginie Thirion s’élève, décrivant une photo que l’on ne verra jamais tandis qu’Isabelle Dumont entre dans un petit espace rectangulaire cerné par les spectateurs.

Durant quarante minutes, des images diverses vont apparaître sur les écrans : photos de guerre, impressions d’enfermement, regards fixes et anonymes. Pendant quarante minutes, Virginie Thirion, invisible, va décrire une unique photo de guerre, relevant le moindre détail, s’interrogeant sur le photographe, les bourreaux, les victimes, le sens de l’image. Pendant quarante minutes, Isabelle Dumont, sans un regard pour l’extérieur, va se maquiller lentement, avec une précision chirurgicale, se transformant petit à petit en cadavre pour « une » des médias.

Tout est faux puisqu’elle réalise tout sous nos yeux avec ses poudres, sirops, liquides, matières diverses. Et pourtant, on ne peut s’empêcher de frémir lorsque, tandis que la voix de Virginie Thirion se tait, elle s’étend sur le sol, en morte plus vraie que nature. Quarante minutes pour inventer une image. Quarante minutes pour interroger notre regard. Un temps infime et une myriade de questions.


De Morgen 27/5/2008




De Morgen, 28/5/2008  (Wouter Hillaert)




LIENS
> présentation et vidéo
> note d'intention
> photos
> texte de Virginie Thirion